Conseils pour lutter contre l’obésité infantile

Publié le : 08 octobre 20208 mins de lecture

L’obésité constitue une épidémie d’une importance considérable et le nombre d’enfants et d’adolescents atteints a triplé, voire quadruplé pendant les dernières décennies. En Suisse, plus de 20 % des enfants sont en excès de poids et 5 à 8 % souffrent d’obésité. L’obésité infantile est une préoccupation croissante pour les parents et les pédiatres. Et pas pour moins. Les chiffres de la recherche montrent que l’obésité infantile a augmenté ces dernières années. Les enfants en surpoids représentent environ 34,8 % de la population infantile totale. 

Comment se manifeste l’obésité infantile ?

Le problème de l’obésité se divise en deux situations : la mauvaise alimentation et la sédentarité. Les enfants et les adolescents sont assis ou allongés la plupart du temps devant un écran de télévision, un ordinateur, un téléphone portable et autres, ils ne font pas d’activité physique, parfois même à l’école. 

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Quelles sont les causes de cette épidémie ?

L’obésité infantile est d’origine multifactorielle et résulte d’une balance énergétique positive. Certains facteurs ont été clairement identifiés : l’hérédité, le milieu intra-utérin, en particulier chez les mères souffrant d’obésité ou de diabète, la qualité et la quantité de l’alimentation et la diminution de l’activité physique. Les activités sédentaires, telles que télévision, DVD et ordinateurs contribuent fortement à ce phénomène, d’autant plus que les enfants grignotent devant les écrans. En effet, la publicité destinée aux jeunes incite à la consommation d’aliments denses en énergie et pauvres en nutriments. La réduction du temps de sommeil augmente aussi le risque d’une obésité infantile. Le mécanisme postulé est qu’elle induit des perturbations des neuro-hormones, augmente la faim et réduit le contrôle sur le comportement alimentaire. Les enfants des migrants et de milieu socio-économique défavorable sont particulièrement à risque d’obésité. 

Quelles sont les conséquences pour l’enfant ?

L’obésité de l’enfant entraîne des complications médicales et psychosociales à court et à long terme. L’apparence physique provoque une isolation sociale et une baisse de l’estime de soi, qui peuvent avoir des conséquences directes sur le développement psychique et le comportement. Les facteurs de risque de maladies cardiovasculaires et de diabète de type 2 apparaissent déjà avant la puberté: dyslipidémie, hyperinsulinisme, intolérance au glucose, hypertension artérielle, dysfonction endothéliale et hypertrophie ventriculaire gauche. Plus de la moitié des enfants obèses ont au moins un facteur de risque cardiovasculaire et 20 % d’entre eux ont plus de deux facteurs. D’autres complications comme l’apnée du sommeil, les infections des voies respiratoires supérieures, l’asthme, les problèmes orthopédiques commr l’épiphysiolyse fémorale, par exemple, les affections de la peau et les cholécystolithiases peuvent apparaître. La probabilité que l’obésité et ses comorbidités subsistent à l’âge adulte est élevée, en particulier chez les adolescents. En effet, chez les enfants de moins de six ans, 25 % d’entre eux restent obèses à l’âge adulte, alors que ce taux augmente à 50 % pendant l’enfance, puis 75 % pendant l’adolescence. Comme les comorbidités peuvent apparaître avant que la limite d’obésité soit atteinte, il est important de traiter ces enfants dans la phase de surpoids. 

Comment traiter l’obésité de l’enfant et de l’adolescent ?

L’objectif principal du traitement est de réguler le poids et la masse grasse corporelle à long terme, tout en assurant une croissance et un développement normal. Cela nécessite des changements de comportement non seulement de l’enfant mais aussi de ses parents, ce qui constitue un véritable challenge. Les modifications du mode de vie sont déterminantes pour prévenir ou ralentir le développement des complications, même en l’absence de perte pondérale ou de diminution de l’indice de masse corporelle ou IMC. Le rôle des professionnels de la santé est d’éduquer et de motiver les patients et leur famille, en utilisant les techniques de l’entretien motivationnel et cognitivo-comportementales. Il est nécessaire d’encourager une vie saine dès le plus jeune âge, avec des exemples et des stimuli. Dès le moment où elle commence à insérer de la nourriture dans la routine de son bébé, la mère doit veiller à lui offrir une variété de nutriments. Si l’enfant ne connaît pas toutes sortes d’aliments sains, jusqu’à l’âge de 2 ans, il lui sera plus difficile ensuite d’avoir une habitude alimentaire adéquate. En outre, vous devez également vous préoccuper de l’alimentation de votre mère pendant qu’elle allaite. Lorsque la femme a un régime alimentaire riche en graisses, elle peut le transmettre à l’enfant par le biais du lait de sa mère.

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Stimulez votre enfant dans toutes les tranches d’âge de sa croissance. Offrez-lui des légumes, des tubercules et des céréales, ainsi que des fruits et du lait. Évitez que votre enfant ne consomme des boissons non alcoolisées et des produits industrialisés. Un enfant en surpoids peut avoir des problèmes de santé dans le présent et aussi dans le futur. Beaucoup d’entre eux peuvent avoir une croissance compromise, un diabète, une augmentation du cholestérol et, encore jeunes, une hypertension, une altération du cycle menstruel et une attaque cérébrale. La prévention est le meilleur remède contre l’obésité, c’est-à-dire qu’il faut prendre des précautions avant que les chiffres sur l’échelle ne deviennent élevés. Mais si le tableau est déjà en place, il faut faire de la rééducation alimentaire et stimuler l’activité physique. Stimuler la dépense énergétique de vos enfants. La pratique quotidienne d’une activité physique modérée ou vigoureuse pendant au moins 60 minutes est suffisante pour une vie moins sédentaire. Utilisez les escaliers plutôt que l’ascenseur ; Encouragez l’enfant à aider aux tâches ménagères qui nécessitent une activité physique, comme le jardinage, le lavage de la vaisselle, le rangement du lit et l’organisation des jouets ; Encouragez-le à prendre des pauses de cinq minutes pour s’étirer toutes les 30 minutes qu’elle passe, par exemple devant la télévision, l’ordinateur ou même en faisant ses devoirs ; Marcher ou faire du vélo sur de courtes distances ; Encourager et participer avec l’enfant à des jeux récréatifs.

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